équinoxes 1
Maude Maris
Premier acte, septembre 2018
Peinture
130 x 160 cm
« J’ai voulu mettre en avant nos préoccupations communes qui sont l’attention à la matière et surtout la conception presque architecturale dans nos créations respectives. Sur le tableau, la pièce de cuir découpée se confond par un jeu d’illusion avec le fond du tableau, celui-ci paraît lui-même troué, incisé. Et en réponse à cette découpe témoin des premiers gestes de fabrication, quelques objets pigmentés émergent au premier plan, empreintes de mes propres gestes à l’atelier, traces de matière vivante, ouverts à une lecture plus large de la part du spectateur. » Maude Maris
Crédit photo : Rebecca Fanuele
équinoxes 2
Elsa Sahal
Acrobate, mars 2019
Sculpture
130 x 160 x 10 cm
« J’ai voulu confronter mes techniques à celle du travail du cuir. En visitant la manufacture j’ai compris une chose très simple : on construit des volumes en cuir autour du vide avec le système de patronage. Les sacs Camille Fournet opposent des parties rigides à des parties très souples. C’est ce qui constitue le design de ces sacs. J’utilise la même technique avec la terre que je modèle par plaques autour d’un vide. C’est donc à partir de ce même langage du patron au volume, de la 2D à la 3D, que nous avons pu dialoguer avec une des prototypistes de la manufacture pour interpréter mes volumes de terre en volumes de cuir. » Elsa Sahal
Crédit photo : Pierre Antoine
équinoxes 3
Renaud Auguste-Dormeuil
Comment te dire adieu, septembre 2019
Installation, table dite à la Tronchin
93 x 60 x 145 cm
« J’ai voulu rendre hommage au patrimoine, à la mémoire et au savoir-faire. La transformation irréversible de ce meuble centenaire le projette dans l’avenir, dans une nouvelle histoire. La phrase « COMMENT TE DIRE ADIEU », gravée à même le plateau de la table, est un tout à la fois un geste d’amour, de respect, de réflexion et d’interrogation. C’est une incitation à se réinventer, à réinventer le patrimoine de demain. » Renaud Auguste-Dormeuil
Crédit photo : Kinuko Asano
équinoxes 5
Lucien Murat
Sasori, septembre 2021
Patchwork
176 x 252 x 60 cm
« J’ai voulu créer une oeuvre qui interroge les relations entre féminité et mobilité. Par un jeu de miroirs, cette surféminité d’une femme combattante et en mouvement, met les hommes face à l’absurdité des représentations de la masculinité. Le travail sur le cuir, souvent détourné de sa sensualité habituelle, par la peinture, la broderie, les poinçons, m’a permis de renforcer la puissance de cette fiction. » Lucien Murat
Crédit photo : Alice Haldenwang
équinoxes 6
Fabrice Hyber
Surprise, mars 2022
Sculpture technique mixte et cuir
50 x 180 x 36 cm
« Quand les équipes de Camille Fournet m’ont informé d’une nouvelle collection sur la mobilité, je me suis interrogé sur nos déplacements, qu’emporte-t-on avec nous ? Le sac m’est alors apparu comme la continuité de notre corps, une prothèse, et même un cadeau que l’on se fait qui va devenir une partie de nous-mêmes ailleurs. J’ai donc imaginé ce mannequin gainé de cuir, au ventre carré, qui fait corps avec son sac. Le vert symbolise bien sûr le renouveau, comme un cadeau que nous fait la nature et l’idée que les petits gestes font les grandes rivières. Prendre conscience de son impact environnemental est déjà un grand pas. » Fabrice Hyber
Crédit photo : Kinuko Asano
équinoxes 8
Recycle Group
Phaéton, mars 2023
Mix media
140 x 100 cm
« Lorsque nous avons reçu l’invitation à réaliser un nouveau projet pour la boutique Camille Fournet dans le cadre d’équinoxes, nous savons eu envie de relever le défi d’inscrire des oeuvres d’art dans un espace contraint. Phaéton est une réflexion sur l’espace web, sur un nouveau type de compréhension de la réalité, lorsque l’on ne discerne pas parfaitement quel monde nous influence le plus, réel ou numérique. Après avoir été exilée ou éloignée, une personne perd sa personnalité virtuelle, qui prévaut parfois sur la vraie, surtout si l’on tient compte de la durée pendant laquelle nous vivons tous dans le monde virtuel. Dans le mythe grec, Phaéton a perdu le contrôle du chariot et a été exilé du ciel. » Andrey Blokhin & Georgy Kuznetsov
Crédit photo : Kinuko Asano
équinoxes 9
ORLAN
L’éléphant de la forêt d’Afrique en voie de disparition et nouveaux robots en objets et matériaux recyclés, septembre 2023
Photo numérique
182 x 275 cm
« La maroquinerie nous ramène au savoir-faire, à ce qu’on appelle « la belle main » mais aussi aux sacs en cuir ou en peau d’animal (lézard, crocodile...). Actuellement, nous nous interrogeons sur tous les matériaux que nous utilisons, qu’ils soient naturels ou artificiels et ainsi qu’à leur empreinte carbone. Mon oeuvre interroge la disparition de certains animaux et oiseaux. Je présente ces animaux que j’hybride à d’autres animaux dans leur environnement naturel entourés de robots. Les robots sont en objets recyclés. Ils sont là pour interroger les nouvelles technologies qui peuvent soit détruire soit construire un monde plus équitable. » ORLAN
Crédit photo : ORLAN
équinoxes 11
Ittah Yoda
Flamboyant, septembre 2024
Installation, mix media
125 x 195 cm
« Nous avons conçu cette installation comme une scène suspendue au cœur de la boutique Camille Fournet, dans laquelle le visiteur peut s’immerger. Un univers inspiré par les piliers de la maison Camille Fournet (formes, couleurs et toucher). Les différents éléments de l’installation invitent le spectateur à engager dans Ittah Yoda l’œuvre par le toucher ou même l’immersion en s’asseyant sur la sculpture/siège. Un tapis au sol délimite une zone entre réalité et fiction. Nous avons spécialement conçu une nouvelle série de sculptures douces pour le projet équinoxes. Leurs formes proviennent de notre généalogie de créatures que nous développons depuis plusieurs années. Dans la continuité de notre pratique artistique écologique, nous avons souhaité également travailler avec des matériaux naturels, dont les couleurs sont réalisées avec des teintures issues de plantes tinctoriales que nous réalisons dans notre atelier et qui peuvent évoquer l’importance de la couleur chez Camille Fournet. » Virgile Ittah et Kai Yoda
Crédit photo : Kinuko Asano
équinoxes 12
Yasmina Benabderrahmane
Camille Fournet, La Manufacture, mars 2025
Installation multimédia
Dimension variable
« Je propose une installation in-situ, les images-peau font corps avec le mobilier de la boutique. Elles sont aussi révélées par des boîtes lumineuses fragmentées. Je propose un échantillonnage de matières colorées — Entre la peau-cuirée et la chair pelliculaire. L’œil parcourt le grain, le derme de la matière même de l’image, ainsi la figure est figurée. Camille Fournet, La Manufacture est aussi un film fait de collectes de mots, d’échanges, de gestes mais aussi d’outils singuliers qui sont créés par les artisans pour un savoir-faire d’exception, tant dans son industrie horlogère que maroquinière. L’idée est de parcourir la boutique avec un casque sans fil, qui donne la note et l’ambiance sonore du lieu de fabrication, et qui aussi révèle des sons comme agrandis. Au plus près des gestes, des peaux et des machines, comme les artisans » Yasmina Benabderrahmane
Crédit photo : Yasmina Benabderrahmane
CAMILLE FOURNET AIME JOUER AVEC LES MATIÈRES ET LES COULEURS. NOUS AIMONS LES CRÉATEURS, LEUR INVENTIVITÉ, LEURS PROUESSES ET LE MERVEILLEUX QU’ILS SUSCITENT.